Le blog de

Lays Farra



29/12/2019

Le 5 septembre, j’ai défendu, avec succès, un mémoire de Master en Histoire des Religions sur le sujet du Sapin de Noël, et son traitement d’abord par les cercles folkloristiques nationalistes allemands (au sens large) puis par les Nazis, notamment un livre de Otto Huth publié sous l’égide de l’Ahnenerbe, Der Lichterbaum (1938).

Immédiatement après l’avoir envoyé, j’ai remarqué, comme il est de coutume, des dizaines de coquilles qui avaient échappées à mes relectures échevelées, mais tant qu’à faire je le mets ici tel qu’il fut défendu (je crois que la bibliographie a quelques incohérences aussi).

Voici donc pour qui ça intéresse :

J’avais fait une présentation sur le sujet à l’IMC de Leeds (sans avoir encore achevé ma réflexion dessus) et après notre vidéo sur le Sapin de Noël (évidemment rédigée en marge de ça) me trotte l’idée d’essayer de peut-être publier quelque chose dessus. Soit une histoire du Sapin qui évite les écueils malheureusement habituels dans ces livres de journalistes écrits chaque année autour des fêtes, soit peut-être un article sur son usage comme thème völkisch, à voir.

Je le mets sur la liste avec le bouquin que je ferai dans 10 ans et qui récapitulera toutes les théories d’influences païennes sur le calendrier liturgique chrétien.

05/12/2014

On lit souvent des trucs du genre « Noël c’est païen », ce qui est déjà douteux comme proposition, mais qui tend à le devenir encore plus quand on la précise. Par exemple : le sapin de Noël serait hérité d’une coutume païenne. Voici un million de tweets qui l’affirment.

Les gens ne citent que très rarement leurs sources là-dessus, bien sûr, tout le monde estimant que ce lieu commun n’est plus à prouver : tout le monde sait que les chrétiens ont tout piqué aux païens. La version extrême de ces thèses voudrait que Jésus ne soit qu’un avatar d’une série de dieux tués et ressucités (Dionysos, Osiris, Mithra) et donc, plutôt qu’un Galiléen mythifié, il s’agirait d’un mythe ancestral ancré dans la Palestine du premier siècle. Tout cela est, sinon faux (difficile de parler avec certitude d’origines si lointaines), diablement peu rigoureux.

Mais tout le monde a l’air d’accord ! On vit à l’âge de l’information ! Les sources doivent donc en être facilement accessible, non ?

Non.

(suite…)